Teleperformance a annoncé avoir décidé de se retirer du segment le plus offensant de la ligne de services de l'activité de modération de contenu (Trust and Safety). Teleperformance s’associera ainsi avec ses clients pour trouver des alternatives appropriées à ses activités actuelles dans cette ligne de services, tout en renforçant l’attention portée à la sécurité et au bien-être des collaborateurs. Le cours boursier a pris 3,65% après cette annonce.
Le groupe a indiqué avoir pris cette décision après avoir consulté au cours des derniers jours l'avis d'une grande majorité des actionnaires et de la communauté financière. En effet, Teleperformance reste convaincu que l’activité de modération de contenu (Trust & Safety) est un service essentiel de première intervention visant à protéger l'ensemble de la société dans le monde digital et qu'elle est l'une des rares entreprises au monde à pouvoir fournir ce service de manière professionnelle à l'échelle mondiale. Toutefois, en tant qu'entreprise cotée en bourse, Teleperformance a toujours tenu compte de l'opinion de ses actionnaires.
Il faut dire que le cours du groupe avait chuté lors de la séance du 10 novembre de -33% après l’annonce faite dans certains médias par le vice-ministre du travail colombien de sa décision d’ouvrir un contrôle sur l’environnement du travail dans sa filiale colombienne. Il s'agirait de l'activité de modération de contenu avec des salariés payés à moins de 10 $/jour sans possibilité de constituer un syndicat. Surtout, ce genre d'enquêtes pour un groupe qui emploie 420.000 collaborateurs répartis dans 88 pays, pousse les fonds à sortir le titre du portefeuille à cause des normes ESG.
D’ailleurs, avant cette annonce, Teleperformance Colombia et le ministère du Travail colombien ont tenu le mercredi 16 novembre 2022 une réunion, mise en place à l'initiative du leader mondial de la gestion externalisée de l’expérience client. En effet, Teleperformance qui est un employeur majeur en Colombie avec plus de 41.000 collaborateurs, souhaite amorcer le dialogue avec le gouvernement récemment élu en Colombie, au sujet de ses opérations dans ce pays. Aussi, le groupe a rappelé qu’aucune notification officielle n’a été reçue sur le sujet des conditions de travail des salariés.